BENAUD, LA FABRIQUE LYONNAISE

Le fonctionnement de la Maison BENAUD se calque sur le modèle socio-économique de la « Fabrique Lyonnaise », qui induit une synergie et des partenariats forts avec les artisans et industriels de la région Rhône-Alpes. La Maison a su construire des relations durables avec ses partenaires, fournisseurs et employés, basées sur la confiance et le respect, et assurant ainsi le développement et la pérennité de la filière. Du fil au tissu fini, BENAUD crée une synergie entre tous les acteurs pour apporter des solutions textiles de qualité dans une démarche créative. Moirage, enduction, broderie, gaufrage, contre-collage, ennoblissements, flockage et impressions diverses, rendent possible un large éventail de créations.

Histoire

C’est en 1536, sous le règne de François Ier, que « La Fabrique Lyonnaise » voit le jour. Elle est composée de petits ateliers indépendants situés au centre de la ville (entre la Place des Terreaux, la Place Bellecour, l’Hôtel-Dieu et le Vieux Lyon). L’histoire prend donc vie au cœur de Lyon, qui, à l’époque, avait le monopole sur l’importation de la soie grège en France. Les navires déchargeaient la soie, d’une qualité incomparable, sur les rives de la Saône et du Rhône. Celle-ci cheminait d’ateliers en ateliers, de mains en mains, du fil au tissu ennoblit. Ainsi la région Rhône-Alpes comptait plus de 80 métiers liés à l’industrie textile. En 1667, Colbert donne à « La Fabrique Lyonnaise » son règlement, qui encadre la qualité du travail attendue ainsi que les tarifs à appliquer. Grâce à ces avancées sociales et à la maîtrise de nombreux savoir-faire, Lyon devient la capitale de la soie à la fin du XVIIème siècle et rayonne à l’échelle mondiale. De somptueuses étoffes sont alors réalisées pour aménager les différentes demeures royales, notamment Versailles. Plusieurs grands noms lyonnais ont permis l’évolution de l’industrie textile en France dont celui de Joseph-Marie Charles, qui est l’inventeur du célèbre métier à tisser, dit « métier Jacquard ». Issu d’une famille de maîtres-fabricant, il met au point, en 1801, ce nouveau métier mécanisé qui nécessite dorénavant l’intervention d’un seul ouvrier. C’est au XIXème siècle que les fabricants s’installent sur les pentes et le plateau de la Croix-Rousse à la suite d’une révolte, dite des « Canuts ». Grâce à ce soulèvement les Canuts vont bénéficier de meilleures conditions de travail. Au milieu du XIXème siècle on dénombre à Lyon pas moins de 8 000 chefs d’atelier, 40 000 compagnons et 100 000 métiers à tisser dont la moitié est installée à la Croix-Rousse.

Fonctionnement

La « Fabrique Lyonnaise » est avant tout un réseau de relations de confiance et de respect entre les différents acteurs de la filière textile. Elle présente une organisation flexible, une adaptation rapide du volume de sa production et de son offre de produits, afin de répondre efficacement aux fluctuations de l’industrie du luxe et aux « caprices de la mode ». Le système de la Fabrique est alors animé par les négociants, appelés « marchands-fabricants » ou « soyeux ». Ces derniers préparent leurs collections pour les présenter aux clients et développent des étoffes pour répondre au mieux à leurs attentes. Après avoir enregistré les commandes, ils achètent les soies qu’ils font tisser, teindre et ennoblir par les chefs d’ateliers. Les métiers à tisser sont installés à domicile et exploités en famille, avec l’assistance d’un ou plusieurs compagnons, éventuellement d’un apprenti. Au fil des siècles et des différentes crises et évolutions économiques, les ateliers se transforment en usines et s’implantent progressivement dans toute la région Rhône-Alpes. En se diversifiant sur les marchés du prêt-à-porter, des tissus techniques et de l’ameublement, le réseau industriel Rhône-Alpin actuel s’adapte aux changements socio-économiques pour une vision durable.